Conflits internationaux
Lors de la seconde Guerre Mondiale, les troupes allemandes ont occupé la ville, les usines, le château, et les jeunesses hitlériennes l’école Frédéric Joliot-Curie.
Les habitants de Montataire se sont illustrés, nombreux, dans la Résistance à l’état nazi. Maurice Mignon, « le colonel Théo » dirigeait le détachement Valmy qui a regroupé les résistants des villes de Montataire, Nogent-sur-Oise, Creil et ses environs. Beaucoup ont été déportés à cause de leur appartenance à des réseaux de résistance, pour sabotage, mais aussi pour raisons politiques.
Pendant la Guerre d’Algérie, les habitants et le conseil municipal ont exprimé, dès 1961, leur opposition au conflit. Ils ont réclamé des négociations pour l’autodétermination et pour le cessez-le-feu qui a été effectif le 12 mars 1962.
A gauche, Maurice Mignon
Ernest Biette : une figure de notre ville
Ernest Biette est une figure populaire et attachante de notre ville. Il est mort en 2005 à l’âge de quatre-vingt-sept ans.
Ouvrier aux usines Brissoneau de Creil-Montataire, c’est très jeune, au moment du Front populaire et de la solidarité avec l’Espagne républicaine, qu’il a rejoint les Jeunesses communistes, puis le Parti communiste.
Très vite, dès le début de l’Occupation, il a participé à des actions de résistance aux nazis, dans le bassin creillois. Arrêté par la police française en octobre 1942, il a été incarcéré successivement à Senlis, Amiens puis à la terrible centrale d’Eysses, et enfin déporté à Dachau en juin 1944, dont il n'a été délivré que le 29 avril 1945.
À la Libération, il a repris sa place dans le combat syndical et politique et a été pendant de nombreuses années membre de la direction départementale du PCF.
Chevalier de la Légion d’honneur pour son action résistante et l’un des principaux responsables des associations de résistants et déportés de l’Oise, il a surtout consacré ses dernières années à témoigner auprès des jeunes, collégiens et lycéens, et même détenus de la prison de Liancourt. Il a participé à toutes les cérémonies patriotiques de la commune où il ne manquait jamais de rappeler dans ses discours, qu'il prononçait sans notes, l'importance du combat pour la paix, dans des messages empreints de combativité, d’humanité et d’espoir : « J’ai connu le pire, mais aussi le meilleur de l’être humain dans les camps ». Cette solidarité et ce combat pour la dignité et contre toutes les injustices ont été au cœur de sa vie et ce jusqu’à son dernier souffle.
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